L'Ituri compte 200 000 bénéficiaires du soutien du Fonds au profit des victimes de la CPI

Environ 200 000 victimes de crimes internationaux ont bénéficié d’un soutien psychologique, médical et matériel du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI), dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ces chiffres ont été publiés jeudi 4 décembre à Bunia, lors d’un atelier de présentation des résultats des projets d’assistance. 

Les bénéficiaires de ces projets sont des survivants de violences, des victimes de torture, de mutilations, ainsi que d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité. 

Parmi eux, figure Mave Kabona, dont le pied avait été amputé en 2017 lors des violences au village de Tutu, dans le territoire de Djugu. Grâce au Fonds au profit des victimes, elle a reçu des soins, elle marche aujourd’hui avec des prothèses. Après avoir appris la coupe et couture, elle a reçu une machine à coudre qui lui permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille :

"Quand on m’a amputé le pied, j’ai beaucoup souffert. Ils m’ont prise en charge jusqu’à ce que j’aie une prothèse. Ils m’ont donné une machine à coudre, m’ont appris à coudre et m’ont aussi remis un peu d’argent. Aujourd’hui, je me porte mieux et je suis devenue autonome".

Tous les bénéficiaires ont été formés à des métiers professionnels et ont reçu un appui financier pour lancer des activités génératrices de revenus, en plus d’un accompagnement médical et psychologique. 

Le gouverneur de province, général Johnny Luboya, a salué l’impact de ces interventions, qui contribuent à restaurer le bien-être des victimes et à renforcer leur résilience ainsi que leur autonomie socio-économique. 

Selon lui, ces actions viennent en appui aux efforts du gouvernement dans la recherche de la paix dans cette province meurtrie par tant d'années des violences.

Ces projets, mis en œuvre sur une période de cinq ans, ont néanmoins été confrontés à plusieurs défis, notamment l’accès difficile à certaines zones et les déplacements répétés des victimes en raison de l’insécurité.