
La signature, jeudi 4 décembre à Washington, de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda continue de susciter des réactions contrastées au sein de la classe politique congolaise. Parmi les voix critiques, celle de Francine Muyumba, sénatrice honoraire et cadre du Front commun pour le Congo (FCC), qui exprime son scepticisme quant à la mise en œuvre des engagements pris.
Dans une interview accordée ce vendredi 5 décembre à Radio Okapi, Francine Muyumba, met en garde contre un climat de méfiance persistant entre les signataires, qui pourrait compromettre l’application effective des engagements.
L’ancienne sénatrice estime également que l’accord de Washington est juridiquement contestable sans ratification parlementaire. Elle rappelle que la Constitution congolaise exige l’approbation du Parlement pour tout traité international :
« Annoncer un entérinement sans mentionner une saisine du Parlement constitue une violation flagrante de la Constitution », a-t-elle affirmé, dénonçant un précédent dangereux pour la souveraineté nationale.
L’accord signé à Washington, sous médiation américaine, vise à mettre fin aux tensions dans l’Est de la RDC, notamment liées au conflit avec la rébellion du M23/AFC. Cependant, plusieurs observateurs soulignent l’absence de mécanismes contraignants et de sanctions en cas de non-respect des engagements, ce qui alimente les doutes sur son efficacité.
Cet accord renferme aussi des clauses à caractère économique notamment sur l’intégration régionale.








