
Plus de 74 civils ont été tués et 83 blessés dans les affrontements opposant les FARDC et le M23, appuyés par les combattants Wazalendo, depuis le 2 décembre 2025 au Sud-Kivu. Les combats ont provoqué une dégradation rapide de la situation humanitaire et sécuritaire dans la région.
Dans un communiqué consulté ce mercredi 10 décembre par Radio Okapi, le coordonnateur des opérations humanitaires en RDC et chef de la MONUSCO par intérim, Bruno Lemarquis, s’est dit préoccupé par l’escalade des violences, qui entravent notamment les évacuations médicales et affectent les écoles ainsi que d’autres infrastructures civiles.
Il souligne que plus de 200 000 personnes ont fui à l’intérieur de la province, tandis que des milliers d’autres ont traversé la frontière vers le Burundi et le Rwanda pour échapper aux combats.
Selon M. Lemarquis, les conditions de vie des déplacés sont critiques, avec des abris surpeuplés, une exposition accrue aux risques sanitaires et aux violences basées sur le genre. Dans son communiqué, il rappelle que les civils et les infrastructures civiles ne doivent pas être pris pour cibles et appelle à l’arrêt immédiat de l’usage d’armes explosives dans les zones habitées.
Il rappelle également que l’accord de paix signé le 4 décembre à Washington entre la RDC et le Rwanda constitue une lueur d’espoir, mais que sa concrétisation dépend de la cessation rapide des violences, affirmant que les acteurs humanitaires sont prêts à intervenir dès que les conditions de sécurité le permettront, rappelant qu’entre janvier et septembre 2025, plus de 1,5 million de personnes au Sud-Kivu ont déjà reçu une aide vitale, incluant nourriture, abris et soins de santé.







