Le transport fluvial sur le lac Albert séduit commerçants et voyageurs en Ituri

Le transport fluvial connaît un essor remarquable sur le lac Albert, avec la mise en service de plusieurs canots rapides reliant la République démocratique du Congo (RDC) à l’Ouganda. Ces embarcations assurent désormais le transport des personnes et de leurs biens dans des conditions de sécurité et de rapidité jugées meilleures, offrant une alternative de plus en plus prisée, notamment en cette période des fêtes, sur l’axe Bunia–Kasenyi–Ouganda, a constaté samedi 13 décembre, un reporter de Radio Okapi.

Il y a encore trois ans, ce ne sont des embarcations rudimentaires en bois qui servaient à la traversée du lac Albert pour joindre l’Ouganda. Un périple aux multiples dangers dû à l’état rudimentaire et souvent vétuste de ces embarcations.

Cependant depuis quelques temps, au moins sept agences de voyage sont opérationnelles sur le lac Albert, chacune disposant d’au moins deux canots rapides pouvant transporter entre 20 et 40 passagers. En deux ans, cette flotte s’est considérablement développée pour répondre à une demande croissante.

Un autre agence a été lancée la semaine dernière afin de renforcer le trafic sur les axes Bunia–Tchomia et Kasenyi en RDC, vers Buguma et Ntoroko en Ouganda, avec correspondance vers Kampala. En cette période festive, ces agences effectuent deux à trois rotations par jour.

Une alternative sûre et rapide

Ces canots rapides sont utilisés aussi bien par les commerçants venus s’approvisionner que par des patients transférés vers des hôpitaux mieux équipés à l’étranger. Ils offrent des conditions de sécurité jugées satisfaisantes et réduisent considérablement le temps de traversée : environ une heure pour parcourir près de 50 kilomètres sur le lac Albert.

Un gain de temps considérable par rapport aux anciennes embarcations en bois, qui mettaient jusqu’à six heures et exposaient les passagers à de nombreux risques de naufrage. « C’est une véritable révolution pour nous », témoigne une voyageuse.

Les commerçants délaissent la route terrestre

De plus en plus de commerçants abandonnent la route Bunia–Mahagi, longue de 165 kilomètres et souvent exposée aux embuscades des groupes armés, au profit de la voie lacustre. Celle-ci est désormais perçue comme une alternative plus sûre et plus rapide pour les échanges commerciaux entre la RDC et l’Ouganda.

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