De nombreuses régions en Ituri sont confrontées à la carence d’eau potable. Le constat est revenu à la surface à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de l’eau. Les plus nantis utilisent l’eau minérale, alors que les plus démunis se rabattent sur l’eau des rivières, malgré les risques de maladies d’origine hydrique, rapporte radiookapi.net
Un grand nombre de personnes, bidon à la main, se lancent chaque jour à la recherche d’eau. Certains effectuent plusieurs kilomètres pour en trouver.
A Kpandroma par exemple, localité située à plus de 175 kilomètres de Bunia, six sources d’eau sont aménagées pour plus de 6000 habitants. De longues files se forment et les habitants se plaignent de mettre plus de trois heures pour accéder à l’eau de source.
Des habitants de Bunia et de Kpandroma expriment leurs opinions sur ces problèmes d’eau.
« Tout le monde n’accède pas à l’eau potable. La capacité de cette usine d’épuration d’eau, à l’époque belge, c’était destiné pour 30.000 habitants. Mais maintenant, la population de Bunia se retrouve à 300.000 habitants. C’est ça le problème ».
« Pour avoir de l’eau propre, on va un peu autour de la ville mais on ne reste pas au centre. Les autres achètent de l’eau. En général, l’eau fournie par la Regideso n’est pas du tout propre ».
« Ici à Bunia, nous souffrons beaucoup par manque d’eau. Pour avoir un peu d’eau propre, il faut parcourir des kilomètres. Pour certaines personnes, il faut aller par exemple à Lenkabu pour trouver de l’eau. Hors, ce n’est pas tout le monde qui peut avoir la possibilité d’y arriver » !
« Tellement que la densité est forte, c’est difficile qu’on puisse attraper de l’eau facilement. Qu’on puisse nous construire d’autres sources ».
« Ici à Kpandroma, l’eau de la source ne suffit pas à nos besoins ».