La Minière de Bakwanga est dans une situation difficile. Outre le récent assassinats de 3 de ses agents, le personnel est impayé depuis près de 7 mois. De plus, l’exploitation du gisement minier est de plus en plus impossible face à l’absence de l’outil de production, rapporte radiookapi.net
90 ans après sa création, la Minière de Bakwanga traverse une zone de turbulence. Elle est, pour la 1ère fois en déça du seuil de rentabilité, selon son Président Administrateur Directeur Général, Gustave Luabeya. Le niveau de sa production a chuté, entraînant aussi son chiffre d’affaire à la baisse.
Le Président Administrateur Directeur Général a relevé des causes de cette crise, dont l’absence d’investissements. Selon Gustave Luabeya, depuis 1990, il n’existe plus d’investissements à long terme. 80% du matériel de production est devenu très vétuste.
En outre, le diamant détritique, facile à exploiter, n’existe plus. L’exploitation est orientée vers la roche mère, le Kimberlite. Cette grosse pierre n’est pas facile à exploiter. Il faut donc un matériel plus adapté.
D’autre part, la charge du personnel se situe entre 40 et 45 %. L’unique entreprise au monde, selon Gustave Luabeya, dont les charges se situent à cette hauteur. Le directeur de la Miba pense qu’il faut de nouvelles ressources financières pour de nouveaux investissements. Il faut changer de partenaires et entamer de nouvelles prospections.
Gustave Luabeya demeure cependant optimiste. Un plan de redressement de l’entreprise est en cours. Il assure que la situation actuelle de la Miba n’est que conjoncturelle.