Plus de 200 personnes prennent part à partir de ce mardi à Moanda, dans le Bas Congo, à une table ronde sur l’exploitation du pétrole dans cette cité côtière et ses environs. Perenco, Serestream, Socir et Soco, les quatre entreprises exploitantes de l’or noir dans cette contrée y sont représentées, rapporte radiookapi.net
C’est à l’initiave du gouvernement provincial que se tient cette table ronde pour tenter de régler les différends qui opposent constamment les populations de la cité de Moanda et ses environs aux entreprises pétrolières de la place. Les députés élus de la province, les membres du Comité de concertation des notables de Moanda, les chefs de groupements et les représentants de la société civile locale y prennent part.
La rencontre devrait examiner, notament la question des conflits fonciers, la pollution, la dégradation de l’environnement ainsi que la problématique des droits et des dividendes des communautés locales. L’après-pétrole dans cette zone côtière sera également abordé au cours de cette réunion, dans une vision du développement durable. A l’issue des assises dont l’organisation matérielle est financée par les entreprises pétrolières concernées, des recommandations seront formulées aux uns et autres.Un cadre permanent de suivi sera mis en place.
Cette table ronde s’ouvre après des mouvements de constestation qui ont eu lieu au mois de décembre de l’année derniere, mouvements au cours desquels les representans du village Kongo de Moanda avaient barricadé l’entrée d’un site de l’entreprise pétrolière Perenco afin d’exiger des indemnités dues à la pollution de leur contrée.
La cité de Moanda est à 200 kilomètres de Matadi, chef-lieu de la province du Bas Congo.
Les craintes de la VSV
Et concernant toujours cette table ronde ronde sur les hydrocarbures, l’ONG la Voix des sans Voix salue l’initiative tout en exprimant ses craintes, notamment par rapport au financement des travaux et à la qualité de tous les partcipants. En effet, la VSV est d’avis que la réussite de cette table ronde devrait reposer sur une participation inclusive de tous les acteurs étatiques et non étatiques, y compris les ONG « critiques », la population active dans les revndications. Cette réussite devrait également reposer, estime encore la Voix des sans voix, sur un financement neutre, la révision des termes de référence, prévoyant, entre autres, en plus des exposés, un temps suffisant du débat, et la caractère exécutoire des résolutions et recommandations, y compris les cas de réparation et de dédommagement en faveur des victimes qui en sortiront.