Bozene : la présence des casques bleus rassure les habitants

Un casque bleu tunisien soignant une victime d'attrocités à Bozene/ Equateur (Photo I. Olenga)

Un casque bleu tunisien soignant une victime d'attrocités à Bozene/ Equateur (Photo I. Olenga)

La localité de Bozene, au Sud Ubangi, désertée par ses habitants suite à une rumeur d’une attaque éventuelle des Enyele au mois de novembre dernier, compte à ce jour environ 90% de sa population qui est de retour, rassurée par la présence des forces de la Monuc, rapporte radiookapi.net

C’est depuis décembre 2 009 que les casques bleus tunisiens sont déployés à Bozene, localité située à 90 kilomètres de Gemena, dans la partie nord de la province de l’Equateur. Une présence rassurante qui a incité bon nombre des gens qui avaient fui leur village à retourner avec confiance. Selon les humanitaires, 90% des habitants de Bozene sont rentrés au bercail après avoir erré pendant plusieurs semaines. Ils sont enthousiastes. A la vue d’un hélico de la Monuc qui vient se poser sur le terrain de football, en face du camp des casques bleus, on les voit, jeunes et vieux, enfants, hommes et femmes, qui s’empressent avec joie sur lieu, avec des éloges sur la bouche à l’endroit des forces onusiennes. « J’ai constaté que leur présence a fait sortir beaucoup de gens de la forêt et nous vivons ensemble. Pour nos malades, ils interviennent très bien. S’il y a un cas qui les dépasse, ils mettent leurs moyens pour transférer les malades à l’hôpital. Jusque là il n’y a rien à leur reprocher. Et comme nous sommes là, les militaires et les policiers ne nous tracassent pas, craignant la présence de casques bleus. Donc, nous sommes bien. » Témoignage d’un habitant de Bozene.

Du côté casques bleus, aucun reproche non plus formulé contre la population de Bozene. « Depuis notre arrivée, aucun problème. Ils sont très accueillants, ils sont calmes », a témoigné de son côté le colonel Bakush, commandant du camp des casques bleus tunisiens à Bozene.

Si à Bozene la population est rentrée à 90% après avoir fui une éventuelle attaque des Enyele, en revanche, celles de Dongo et Imese, deux autres localités vidées à cause des affrontements, hésitent encore. Selon les sources, moins de 30% seulement des de ces deux localités ont regagné le bercail malgré la présence des casques bleus ghanéens.