Masisi: 350 militaires réintegrent les FARDC, après 2 mois de désertion

Défilé des FARDC à Bukavu

Défilé des FARDC à Bukavu

Près de 350 hommes du 211e bataillon militaire du Nord-Kivu, qui avaient déserté les FARDC le 6 décembre 2009, ont regagné l’armée nationale congolaise. Ils ont été accueillis, mardi à Bihambwe, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Goma, dans le territoire de Masisi. C’était au cours d’une cérémonie officielle dirigée par le colonel Chuma Balumisa, commandant de cet axe, rapporte radiookapi.net

Les militaires FARDC, qui avaient rejoint les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans la zone de Masisi avec leur commandant, le colonel Emmanuel Sengiyumva, ont réintégré, mardi, le 211e bataillon de FARDC. Ces militaries, dont plusieurs officiers, se sont rendus le dimanche 14 février, après s’être désolidarisés du colonel Sengiyumva et des FDLR dans le secteur de Walikale.

Leur reddition a été rendue possible grâce aux opérations militaires menées contre les rebelles rwandais dans la région de Walikale ainsi qu’à la sensibilisation, a indiqué le major Kazarama de la cellule de communication des opérations Amani Leo. Au moins 250 éléments, parmi ceux qui se sont rendus, étaient physiquement présents lors de la cérémonie officielle à Bihambwe, à plus de 50 kilomètres au nord-ouest de Goma, dans le Masisi. Tandis que 100 autres sont restés dans des unités FARDC sur place à Bihambwe.

Pour le major Vianney Kazarama, aucune sanction ne sera infligée à ces militaires. Leur retrait avait été orchestré par leur commandant, a-t-il expliqué. D’après la même source, le colonel Sengiyumva est resté avec quelques hommes aux côtés des FDLR dans le secteur de Ntoto, en territoire de Walikale.

Au cours de cette cérémonie militaire, plusieurs cadeaux ont été remis par la cellule de communication aux autorités militaires et administratives de la place, au nom de l’état-major général des FARDC.

Le gouvernement central a, par ailleurs, lancé au début du mois un ultimatum de 45 jours aux groupes armés résiduels. Au moins 3 000 éléments des groupes armés résiduels sont concernés par le processus d’intégration et de réinsertion qui doit durer, à dater du lancement de cet ultimatum …, un mois et demi. Des équipes conjointes d’identification composées des membres de la Structure militaire d’intégration (SMI), ceux du DDR, du PNUD ainsi que des responsables militaires locaux sont à pied-d’œuvre pour recevoir les éléments des groupes intéressés.