Les notables de Libenge, dans le Sud-Ubangi, accusent les autorités locales de complicité dans la destruction méchante de certaines infrastructures héritées de la IIe République. Alors que ces autorités incriminent la police.
Parmi les bâtiments détruits figurent notamment l’abattoir et le collège présidentiel. Des inciviques les détruisent et emportent des charpentes métalliques pour les revendre dans les pays voisins.
Gaby Mbalasa, premier notable de la cité de Libenge, dénonce également l’inertie des autorités locales, qu’il accuse de complicité avec les malfrats auteurs de ces actes qui freinent le développement de ce territoire:
Nous avons déjà connu cette destruction à deux reprises. Vous savez que rien ne peut être fait sans l’autorisation des autorités locales. Or, il n’y a aucune réaction de leur part. Ça prouve qu’elles sont peut être complices.
Le souhait de la population locale est qu’il y ait une suite favorable à ce sujet, selon M. Mbasala:
Comment ceux qui sont chargés de nous garantir notre sécurité sont les premiers à piller notre patrimoine ? Et ça va se poursuivre jusqu’à quand ?
Il exige que les responsables de cette destruction soient arrêtés et traduits en la justice.
Pour sa part, l’administrateur du territoire, Thierry Kayombo rejette toute la responsabilité de ces destructions méchantes à la police locale, composée des autochtones qui se livrent à cette sale besogne.
Il invite la population de Libenge à la vigilance et à prise de conscience en vue de protéger son patrimoine.
