Noyade dans le lac Mayindombe: les victimes réclament toujours leur indemnisation à la Sodefor

Dans une déclaration faite, mardi à Kinshasa, le collectif des avocats des familles des personnes noyées dans le lac Mayindombe réclame à la Société d’exploitation forestière (Sodefor) l’indemnisation de rescapés et de familles des victimes.

D’après ces avocats, cette société d’exploitation forestière est responsable de la noyade survenue, le 25 novembre 2009.

Ils l’incriminent pour avoir ordonné le départ du bateau en dehors des heures normales de navigation fixées par la réglementation. Ensuite, ces avocats évoquent certaines pannes déclarées bien avant le départ du bateau.

Le collectif des avocats des victimes affirme que ces informations ont été recoupées, après une enquête initiée sur place depuis novembre 2009.

Le nombre de personnes ayant trouvé la mort dans cette noyade diverge, selon des sources:

Ce collectif des avocats, dans cette déclaration de mardi, parle de 300 morts.

L’église catholique évoque plutôt une centaine des décès enregistrés après enquête, rapporte l’évêque d’Inongo.

L’ONG Justice et Paix avance, quant à elle, le bilan d’une cinquantaine de morts ; se basant sur les plaintes des familles des victimes.

Un seul point commun dans toutes ces déclarations: il y a eu bel et bien noyade et plusieurs personnes ont y perdu la vie.

Mais, l’indemnisation se fait toujours attendre, selon le président de ce collectif, Me Martin Bile:

Jusqu’à ce jour, la Sodefor ne veut rien entendre pour des raisons que nous refusons de comprendre. Au contraire, elle est en train de chercher des appuis politiques, à tous les niveaux, pour nous barrer la route.

Depuis cette noyade, plusieurs ONG sur place affirment avoir adressé à Sodefor une série de memorandums pour dénoncer ce fait et réclamer réparation ; sans succès.

Du coté de la société incriminée, les responsables parlent d’un accident que tous déplorent d’ailleurs.

Cependant, souligne le président de fédération des industriels des bois, Gaby Mola, seules 15 à 20 personnes étaient enregistrées sur le manifeste. Tous les autres passagers étaient des clandestins ou irréguliers, selon lui.

D’où, précise-t-il, la société n’a aucune responsabilité, ni sociale ni juridique dans cette affaire.