Tension entre la société civile et la radio communautaire de Manono

La société civile (Sociman) accuse le directeur de radio communautaire de Manono de cultiver la haine et de politiser la radio. Ce que rejette ce dernier, fustigeant plutôt la démarche de la Sociman visant à prélever 40 % des recettes mensuelles de la radio.

Signe perceptible de cette tension, l’armée a, dans la nuit du samedi à dimanche, déployé quelques éléments autour du siège de la radio.

Le coordonnateur de la société civile de Manono, Antoine Kamukende, refuse de parler de bras-de-fer entre son bureau et la radio:

J’ai un problème avec le directeur de la radio, qui doit être démis de ses fonctions. Il a isolé la radio de la société civile; il l’a politisée avec son émission méli-mélo, mais aussi à travers ses clubs d’écoute.

Le directeur de la radio communautaire, Vidrak Mbayo, pour sa part, indique que le conflit porte plutôt sur le projet de statut élaboré par la coordination de la Sociman, qui oblige sa radio de lui verser 40 pourcents de recettes mensuelles exigées par cette structure.

Le malentendu porte aussi, ajoute-t-il, sur la somme de 1 000 USD de prime laissée aux journalistes, en février, par le ministre national des mines.

L’administrateur de territoire intérimaire espère réunir les deux parties, lundi, pour trouver une issue pacifique à la crise.

Nées de la volonté de la Monuc à accompagner le processus de paix dans la partie Nord du Katanga, les  radios et télévision communautaires ont toutes été confiées à la société civile. Or, leur gestion ne repose sur aucun texte juridique.