4 combattants blessés enlevés d'un hôpital de Fizi par les FARDC, selon MSF


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Médecins Sans Frontières-Espagne, MSF, déplore l’enlèvement par les FARDC des 4 blessés qui bénéficiaient des soins médicaux d’urgence fournis par une l’une de ses équipes chirurgicales dans un hôpital des hauts plateaux de Fizi dans le village de Katanga le 11 mars.

Dans un communiqué de presse  publié jeudi à Kinshasa, MSF exige à toutes les parties en conflit dans l’est de la RD Congo de respecter les structures médicales, la sécurité des blessés et des équipes médicales conformément aux conventions de Genève.

Le chef de mission de MSF/Espagne confirme que les FARDC ont harcelé les patients blessés avant de quitter l’hôpital en amenant 4 d’entre eux.

Philippe Haver, précise:

Les éléments de l’armée congolaise sont arrivés à l’hôpital et ont pris de force 4 personnes. Malgré la présence de notre équipe qui a essayé de parlementer et qui a essayé de faire comprendre à ces militaires que c’était contre tous les principes militaires, c’était bafouer les règles les plus élémentaires et malgré tout ce qu’on a pu faire, ces quatre personnes ont été emmenés de force par les troupes gouvernementales. C’était un civil, 2 Mai Mai et 1 FDLR. Ils avaient été blessés par balle. On a quitté cet hôpital mais on y est retourné depuis mercredi.

Réagissant à la  déclaration de MSF, le porte parole de Amani Leo, le capitaine Olivier Hamuli précise que ces blessés sont bien traités dans une institution médicale de Bukavu où la hiérarchie militaire a décidé de les faire soigner.

Le capitaine Olivier Hamuli:

D’abord nous sommes en opérations. Et l’opération Amani Leo consiste à désarmer par la force ceux-là qui sont réfractaires, les FDLR au processus de DDRRR. Et il s’est fait que MSF était en train de cacher les combattants FDLR tout en trompant les FARDC qu’il s’agit tout simplement des Congolais qui sont là-bas  et quand les FARRC ont pu vérifier à travers les services spécialisés, parmi les FDLR on a identifié 6 combattants dont un ex FAR ainsi que 4 dépendants et  qui sont tous à l’hôpital militaire de Bukavu.