Opérations contre la LRA, 68 rebelles ougandais neutralisés depuis janvier 2010


Rebelles ougandais de la LRA (Archives), leur traque se poursuit par les FARDC

Les Forces armées de la RD Congo poursuivent leur action contre la LRA, un mouvement rebelle ougandais en Province orientale, selon le général Jean Claude Kifwa qui l’a dit mercredi sur Radio Okapi dans l’émission Dialogue entre Congolais. Depuis le début de l’année en cours, 68 éléments de ce mouvement ont déjà été neutralisés par cette action, a laissé entendre l’officier des FARDC qui souhaiterait que tous les autres services de l’Etat s’impliquent dans l’opération.

Pour le commandant de la 9e région militaire, la capacité de la LRA a été sensiblement réduite. “Aujourd’hui-même, on a capturé 5 éléments “, a annoncé le général Jean Claude Kifwa.

L’épouse d’un proche de Joseph Kony, chef du mouvement ainsi que deux de ses enfants ont également été capturés, a-t-il ajouté.

Impliquer la police et la DGM

C’est pour vous dire que nous continuons avec les opérations de fouille. La capacité militaire de la LRA a été sensiblement réduite”, s’est félicité le général Kifwa.

Cependant, le commandant de la 9e région militaire souhaite que les autres services étatiques de sécurité s’impliquent aussi dans la traque contre les rebelles ougandais.

Ce qui se passe aujourd’hui, c’est comme s’il y a la démission d’autres services. On impute tout à l’armée, mais, il faut qu’il y ait la police, il faut qu’il y ait la DGM, il faut qu’il y ait tous le services de l’Etat“, a-t-il fait observer.

Faible présence militaire au Bas Uele

Pour sa part, le sénateur Ramazani Baya estime que la présence militaire est très faible dans le district du Bas Uele, l’un des districts de la Province Orientale où opèrent les rebelles ougandais.

Ancien ambassadeur et ancien ministre des Affaires étrangères,  Ramazani Baya était également invité de l’émission Dialogue entre Congolais de mercredi à Radio Okapi. Il s’explique:

Il y a des problèmes. L’essentiel est que la présence militaire dans le Bas Uele est très faible. La population a commencé à demander depuis fin 2008, et ça s’est intensifié en mars 2009 lorsqu’ils ont commencé à atteindre le diocèse de Bondo, à la frontière avec la République centrafricaine. On a demandé à plusieurs reprises qu’on renforce la présence de nos militaires. On nous a toujours dit : non, on a déjà démantelé les bases de la LRA, on les neutralisés, pour le moment ils opèrent en petits groupes, ça ne représente pas un véritable danger. Mais les gens continuent à mourir, ils vivent dans l’insécurité. Et le développement ces derniers jours de la situation vient confirmer ce dont nous avions peur. Ce n’est pas le démantèlement des bases de la LRA qui le rend moins offensifs. Au contraire, du fait qu’ils ont été blessés, ils deviennent plus dangereux, mais apparemment le gouvernement et l’armée n’en tiennent pas compte.