Les aphrodisiaques font recette à Kinshasa, mais quelles en sont les conséquences?


Le gingembre est une plante à laquelle on prête des vertus aphrodisiaques

La vente des aphrodisiaques, ces produits qui stimulent l’appétit sexuel, prend de l’ampleur dans la capitale Kinshasa. Ils sont surtout vendus dans les débits de boisson, au marché et même dans certains endroits publics. Adultes et adolescents achètent ces produits sans se faire remarquer. Mais, quelles conséquences sanitaires peut-on avoir en utilisant ces produits ?

Plusieurs acheteurs  des aphrodisiaques sont convaincus que ces produits aident bien à faire l’amour. Ils donneraient de l’endurance sexuelle.

 Mais dans la pratique, certains aphrodisiaques entraînent des effets secondaires. Un des premiers consommateurs rencontrés au centre ville raconte son expérience :

Ce produit de couleur bleue se trouve dans une plaquette. Un jour, je l’ai consommé. Et toute la journée, au cours d’un rapport sexuel, je n’ai pu jouir qu’entre 17 heures et 18 heures.

Certaines jeunes femmes kinoises disent qu’elles ne sont pas favorables à la prise des aphrodisiaques, car elles en subissent les effets.

D’autres consommateurs déconseillent l’usage de ce produit. L’expérience des uns et des autres a démontré que son surdosage entraîne l’érection prolongée et l’hypertension au risque d’une mort subite au cours d’u rapport sexuel intense.

Le médecin urologue Mobile Kapangana de la Clinique de Ngaliema demande un peu de retenue dans l’emploi de ce produit :

 Je décourage le recours à ce produit qu’on ne connaît pas très bien, qui n’a jamais été bien identifié. 90% des ces enfants, de psychogènes, ce sont des gens qui n’ont pas de problème organique. Leur trouble est dû à un désagrément psychologique qu’on peut facilement régler.

Il faut noter que l’aphrodisiaque vient du mot grec Aphrodiakos, le nom de la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite.