Beni: la société civile s'alarme du regain d’insécurité


La police de Beni invite la population de Beni à s'impliquer dans sa propre sécurisation

Ce mardi matin, le corps d’un élève de huit ans a été retrouvé entre deux salles de classe de l’école primaire Kilowa, à Beni. Selon la société civile locale, la victime est morte par étranglement. La police a ouvert une enquête pour identifier les auteurs du crime.

Cet assassinat porte à quatre le nombre de personnes tuées par des inconnus au cours des trois dernières semaines.

La coordination urbaine de la société civile de Beni invite les autorités locales, civiles et militaires, à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population.

Les responsables associatifs envisagent d’organiser, la semaine prochaine, une marche de protestation pour faire entendre leur voix.

L’inspecteur provincial de la police, le colonel Ngoy Sengwa, reconnaît la résurgence de  l’insécurité dans la ville.

L’heure est encore à la réflexion sur des «mesures pro-actives et préventives» pour sécuriser la population, dit-il.

Mais le haut responsable de la police nationale congolaise invite aussi les habitants de Beni à s’impliquer dans cette action.

Le colonel explique:

Ces gens qui sèment la terreur, ceux que nous avons arrêtés ne viennent pas du lac, ils ne tombent pas du ciel. Ils habitent dans nos quartiers, ils sont des locataires dans nos maisons, ils sont nos beaux-fils, nos beaux-pères. Et des fois, il y a aussi une complicité d’une frange de la population qui ne dénonce pas.