Un aide-mémoire pour améliorer la sécurité des journalistes


Polydor Muboyayi, président de l’OMEC

L’Observatoire congolais des Medias (Omec) a publié lundi 3 mai à Kinshasa un manuel à l’issue de son atelier intitulé « la tolérance zéro et la sécurité des journalistes. »

Sa publication a coïncidé avec la commémoration de la journée internationale de la liberté de la presse.

Le document se concentre sur les questions déontologiques, comme la vérification des faits avant publication, ou le traitement équitable et équilibré de l’information.

Polydor Muboyayi, président de l’Omec, explique :

« Ces principes importent car le journaliste peut se mettre dans une situation d’insécurité par la diffusion de fausses nouvelles ou d’informations qui ne respectent pas l’équilibre. Notre aide-mémoire indique aux journalistes les pistes à suivre pour éviter cela. »

L’Observatoire a aussi empoigné la problématique à l’échelon politique en interpellant les pouvoirs publics. « Nous leur avons demandé que l’impunité cesse dans ce pays. Si elle ne prend pas fin, la politique de tolérance zéro ne sera qu’un vœu pieu, » souligne Polydor Muboyayi.

Trois arrestations

L’action de l’Omec s’inscrit dans un contexte troublé. Trois journalistes congolais sont aux arrêts depuis le 1er mai aux cachots de la Légion de la police nationale d’intervention rapide (PIR), dans la commune de Kasa-Vubu.

Parmi eux figurent notamment Patrick Ngbanga du journal L’Expression et Steve Wembi, collaborateur de l’agence Chine Nouvelle. Selon les membres de leurs familles, la PIR les a appréhendés après le défilé du 1er mai sur le boulevard Triomphal.

On reprocherait aux trois journalistes la publication d’articles jugés hostiles à un chef d’entreprise de la place.