Plus d'un milliard de Francs congolais disparaissent avec la société minière de diamant du Sankuru


Un milliard huit cent millions de Francs congolais volatilisés

L’entreprise indopakistanaise, partenaire de la Minière de Bakwanga (Miba),  se serait volatilisée avec plus d’un milliard huit cents millions de Francs congolais. Ces révélations ont été faites mardi par la Direction provinciale des recettes du Kasaï Oriental. Cette dernière accuse la Miba d’avoir encouragé cette fraude.

Toute l’affaire apparaît au public lorsque les régies financières du Kasaï Oriental ont réclamé les taxes à la société minière de diamant du Sankuru. Des redevances qui datent de 2006.

Sans crier gare, les gestionnaires de la société minière de diamant du Sankuru seraient portés disparus, renseignent les sources de la Direction provinciale des recettes.

Le ministre provincial des Mines du Kasaï Oriental est formel. D’après lui, il s’agit d’une fraude perpétrée avec la complicité des dirigeants de la Miba.

Celle-ci a permis à une entreprise inconnue du gouvernement central et de l’exécutif provincial d’exploiter le diamant pendant plusieurs années sans maîtriser les traces de sa comptabilité et de ses redevances, renchérit le ministre provincial des Mines.

La Miba balaie l’accusation

« Ces affirmations sont gratuites », ont rétorqué les responsables de la Miba.

Le Président administrateur délégué de cette entreprise, Mme Tusse Daumbo déclare attendre les résultats de l’enquête diligentée sur cette affaire avant de s’exprimer de manière définitive.

Entre-temps, la Direction provinciale des recettes a saisi un engin de la société minière de diamant du Sankuru servant à l’extraction du diamant sous-marin. Elle compte également saisir les titres miniers donnés par la Miba à cette entreprise.

La société minière de diamant du Sankuru est née d’un partenariat conclut entre la Miba et une firme indopakistanaise de droit chinois du nom d’Indo Afrique Mining.

Le rapport des travaux de la commission de révision des contrats miniers indique qu’il s’agissait d’une joint-venture en vue de l’exploration et l’exploitation des gisements diamantifères sur la rivière Sankuru.

Dans cette association, la Miba est minoritaire avec 49% des parts, alors qu’Indo Afrique mining en a 51.