Katanga: polémique autour de l’enrôlement biométrique des fonctionnaires

Alors que l’opération de recensement biométrique des agents de l’Etat a débuté mardi 18 mai, plusieurs voix s’élèvent pour mettre en doute son utilité.

Le président de l’intersyndicale provinciale affirme que le recensement dans la fonction publique au Katanga n’a jamais résolu les problèmes des fonctionnaires. Eric Nonga en veut pour preuve différents rapports envoyés à Kinshasa par le syndicat à l’issue d’opérations antérieures et qui sont restés sans suite.

Eric Nonga cite de nombreux cas de détournement des salaires et autres indemnités des fonctionnaires. Il explique :

« Certains fonctionnaires totalisent plus de vingt ans dans l’administration publique sans avoir de numéro de matricule. L’État les utilise abusivement sans les rémunérer. Nous avons aussi vu des ordonnances mettant des fonctionnaires à la retraite sans leur verser leurs indemnités. On les mène ainsi à la mort. »

Commission de recours

Le ministre de la Fonction publique du gouvernement central a assuré que la solution à tous ces problèmes proviendra de l’opération d’enrôlement
biométrique.

Pour Dieudonné Upira Sunguma, le problème actuel tient à des listes de fonctionnaires sans rapport avec l’effectif réel. « Je voudrais que nous ayons plus souvent des écrits, des preuves palpables, » insiste-il.

Concernant les agents pensionnés, le ministre souligne :

« Je signe moi-même les notifications concernant les personnes retraitées, promues ou révoquées. La Commission de recours pour les fonctionnaires retraités est à pied d’œuvre. Elle apportera bientôt des résultats.»