Environ 100 000 déplacés installés à Masisi et Rutshuru hésitent de rentrer chez eux


Les déplacés installés à Masisi et Rutshuru attendent l'amélioration de la situation sécuritaire pour rentrer chez eux

Les territoires de Masisi et Rutshuru hébergent plus de 35000 ménages des déplacés repartis dans 45 camps. Ces déplacés sont concentrés dans deux zones de santé situées à cheval entre les deux territoires, à plus ou moins 100 Kilomètres au nord-ouest de Goma. La cellule provinciale chargée de la gestion des camps des déplacés estime que la situation sécuritaire encore précaire dans plusieurs zones retarde le retour des déplacés.

Les humanitaires ont livré, la semaine dernière, des attestations de retour volontaire à environ 2000 ménages des déplacés basés à Rutshuru et Masisi. Ces candidats au retour volontaire constituent moins de 5% du nombre total des déplacés estimés à 98.596 dans les territoires de Masisi et Rutshuru.

Le coordinateur de la cellule provinciale chargée de la gestion des camps des déplacés reconnaît que les candidats au retour sont peu nombreux. Toutefois, il se dit satisfait de la manifestation d’intérêt pour le retour volontaire. Alain Buligo explique:

“Il y a une semaine nous avons fait une remise des attestations de retour volontaire. 1500 ou 2000 [ménages] c’est bien sûr minime par rapport aux 35 [mille ménages], mais c’est un mouvement évolutif. Fin mars début avril, il y avait une forte demande de rentrer. Mais nous estimons que certaines zones sont encore insécurisées. C’est comme à Pinga, bien que déjà sous contrôle [des FARDC], cette localité n’offre pas de garantie pour la sécurité des retournés.”

Un programme d’assistance humanitaire aux retournés a été lancé par la cellule provinciale de gestion des camps des déplacés en partenariat avec le HCR, les ONG et les agences des Nations Unies.