Découpage territorial: Muzito s’est expliqué devant les sénateurs


Adolphe Muzito s'est expliqué au Sénat, alors qu'une motion de censure contre son gouvernement couve à l'Assemblée nationale

Le chef du gouvernement a répondu ce lundi 7 mai à la déclaration d’interpellation du sénateur Patrice Aimé Sessanga. Ce dernier l’avait accusé  de violer intentionnellement les textes légaux  et la Constitution, pour avoir notamment conféré le statut de villes et communes à certaines agglomérations.

Pour Adolphe Muzito, son gouvernement n’a aucune intention de violer les lois du pays. La mise en oeuvre de nouvelles  provinces est un processus qui exige  des préalables.

Le Premier ministre a rejeté les allégations selon lesquelles son gouvernement a violé intentionnellement les textes légaux et la constitution. Il a toutefois reconnu  implicitement les erreurs commises dans son décret   conférant le statut des villes  et communes à certaines agglomérations.

Adolphe Muzito a par ailleurs affirmé qu’une commission technique a été mise sur pied en vue de corriger ces erreurs.

Retrait du décret ?

Cependant, plusieurs sénateurs ont souhaité simplement le retrait du décret du Premier ministre.

Le dossier sur la mise en oeuvre de nouvelles provinces a été également abordé au cours de l’interpellation. Les sénateurs ont déploré le manque de  volonté politique du gouvernement quant au respect des dispositions constitutionnelles.

Mais Adolphe Muzito a rassuré les élus qu’il avait foi dans la mise en place des nouvelles entités. Un chronogramme sera mis à la disposition des sénateurs.

Par ailleurs, d’autres sénateurs ont rappelé une étude du PNUD. Ce document précise la mise en place de nouvelles provinces pendant cette période.

Pour le reste, les sénateurs accusent les gouverneurs de province d’être les principaux responsables de l’anarchie. Ces derniers auraient octroyé à certaines agglomérations  le statut de ville ou de commune alors qu’elles ne remplissent pas de critères.