L’Afrique centrale adopte la déclaration de Ndjamena contre le phénomène enfants soldats


L'Afrique centrale tient à renforcer les juridictions nationales pour lutter contre le phénomène "Enfants soldats"

«Comment mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants soldats en vue de renforcer la paix et la sécurité et de promouvoir la stabilité et le développement en Afrique centrale? » Le thème a été au centre d’une conférence régionale tenue à Ndjamena, la capitale tchadienne,  du 8 au 9 juin 2010.

Les participants ont adopté ce qu’il faudra désormais appelé «la Déclaration de Ndjamena» qui marque une nouvelle phase dans la lutte contre le phénomène des enfants soldats qui endeuille l’Afrique.

En effet, sur environ 300 000 enfants soldats à travers le monde,  100 000 se  trouvent en Afrique. Et de ces 100 000, 30 000  au moins sont localisés en RD Congo.

C’est pourquoi, l’expérience de la RD Congo à cette conférence a été fortement appréciée.

Le Congolais Ntumba Lwaba, secrétaire exécutif adjoint de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL), a indiqué que les délégués ont insisté sur le fait que l’enrôlement ou l’utilisation des enfants dans les groupes armés constituent un crime passible des poursuites devant la Cour pénale internationale.

Autre résolution adoptée: le renforcement des appareils judiciaires nationaux pour éviter l’impunité, de façon que les premières poursuites puissent se faire au niveau national.

« On a insisté également sur les moyens de prévention à travers l’éducation aux droits de l’homme dont doivent profiter en premier lieu les enfants eux-mêmes, les communautés d’origine ou d’accueil, les militaires et l’opposition», a souligné Ntumba Luaba.

Les pays de l’Afrique centrale ont été tous représentés à ces assises. Les pays qui ont connu la douloureuse expérience des enfants soldats tels que le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone et le Liberia ont été également associés à ce débat.