Le territoire de Dungu, à 780 kilomètres au nord de Kisangani, en Province Orientale, accueille depuis lundi 12 juillet un congrès régional sur la question du phénomène LRA (l’Armée de résistance du seigneur). Lors de la première journée, les différentes délégations ont procédé à la présentation de la situation générale de la sécurité dans leurs propres pays.
Kampala estime que la LRA ne constitue plus un problème en Ouganda. Traqués par l’armée ougandaise, les rebelles de ce mouvement armé ont pratiquement quitté le sol ougandais pour se réfugier dans les pays voisins que sont la RD Congo, la RCA et le Sud-Soudan.
Au Sud-Soudan, en revanche, ces rebelles sont encore actifs à en croire le délégué de cette région aux travaux de Dungu.
Selon ce délégué, la population sud-soudanaise est victime des actions d’une coalition de la LRA et des militaires de Khartoum.
En Centrafrique, la situation n’est pas meilleure. Sa délégation a fait part des cas d’attaques et des morts enregistrés au quotidien du fait de la présence sur ce territoire des rebelles de la LRA.
Les délégués de la RD Congo ont indiqué qu’à ce jour, la LRA s’est éparpillée dans les districts du Haut-Uélé et du Bas-Uélé. Ces combattants se sont constitués en plusieurs petits groupes qui font des incursions sporadiques. Plusieurs villages de cette région de la Province Orientale vivent ainsi dans l’insécurité et plusieurs axes routiers ne sont plus fréquentables.
Pour la journée de ce mardi, les participants vont se pencher sur la situation socio-économique des Etats concernés par le phénomène LRA depuis 2008.