Actualite.Cd « Conseil des ministres restreint : après la chute d'Uvira, le chef d’état-major des FARDC rassure sur les dispositions prises pour sécuriser le territoire attaqué »

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, marquée par la chute d’Uvira au Sud-Kivu aux mains des rebelles de l’AFC-M23 et par les demandes par Kinshasa de sanctions contre le Kigali, domine les titres des médias en ligne et des tabloïds parus ce vendredi 12 décembre à Kinshasa.

Le média en ligne, Actualite.Cd note que l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, marquée par l’occupation de la ville d’Uvira par la rébellion de l’AFC/M23 appuyée par le Rwanda, était au centre d’une réunion restreinte du Conseil des ministres convoquée spécialement ce jeudi 11 décembre 2025 sous la présidence du chef de l’État, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union africaine.

Invité à cette réunion de crise, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, chef d’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a présenté la situation opérationnelle sur le terrain. Selon lui, des dispositions ont été prises pour assurer la défense du pays et préserver l’intégrité du territoire national.

Le tabloïd précise « Au deuxième chapitre du Conseil restreint de ce jour, relatif au point d’information, un seul point a été présenté : le chef d’état-major général des FARDC, spécialement invité à cette réunion, a fait le point de la situation sécuritaire sur les différents terrains opérationnels. Il a informé le Conseil restreint des dispositions mises en place par l’armée pour garantir la sécurité et la protection du territoire, notamment dans les zones attaquées par les forces rwandaises et leurs supplétifs », rapporte le compte rendu de la réunion, lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

Après la prise de Bukavu en février 2025, le gouvernement congolais avait désigné Uvira comme siège provisoire des institutions dans les zones encore sous contrôle gouvernemental au Sud-Kivu. La prise d’Uvira par l’AFC/M23, soutenu par le Rwanda, constitue, selon le chef de la diplomatie burundaise, une « gifle » adressée à Washington, seulement quelques jours après la signature des accords censés ramener la paix dans la région des Grands Lacs, rappelle Actualite.Cd.

Commentant la même actualité consacrée à la crise sécuritaire dans l’Est congolais, l’Agence congolaise de presse, ACP.Cd précise : 

« Agressions rwandaises : le Président Tshisekedi met « en alerte requise » le Gouvernement et l’armée » 

Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les forces armées ont été mis en alerte au cours d’un Conseil restreint par le Président Félix Tshisekedi, face aux attaques de l’armée rwandaise dans le Sud-Kivu, selon un communiqué lu jeudi. ACP.Cd écrit : « Le président de la République (…) a invité le Gouvernement, sous la coordination de Mme la Première ministre, à travers le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, celui de la Défense ainsi que l’ensemble de nos forces de défense et de sécurité à maintenir le niveau d’alerte requis pour faire face à cette énième agression et protéger l’intégrité territoriale de notre pays », a lu le ministre de la Communication et porte-parole, Patrick Muyaya. Selon ce média, au cours de cette réunion présidée à la Cité de l’Union africaine (UA), le commandant suprême a en outre déploré « avec la plus grande fermeté » qu’à peine quelques jours après la signature de cet accord de paix de Washington, la République du Rwanda ait choisi de violer ses engagements ». Face à cette énième provocation, a-t-il fait savoir, le Président a annoncé la convocation imminente d’une réunion interinstitutionnelle ainsi que d’un Conseil supérieur de la Défense élargi, afin d’analyser et stopper la provocation de Kigali.

Kinshasa exige des sanctions contre Kigali

7sur7.Cd « Accord de Washington : Kinshasa exige des sanctions contre Kigali pour s'assurer des "faits escomptés » 

Le gouvernement congolais exige des sanctions internationales contre le Rwanda, accusé d’avoir violé le cessez-le-feu en lançant des offensives meurtrières à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, mentionne le journal. 

Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a dénoncé quelque chose d'« inacceptable » qui fragilise l’accord de Washington, pourtant salué par la communauté internationale. À l'en croire, le Rwanda a clairement manifesté sa mauvaise foi après l'entérinement de l'accord de Washington. « Nous savions que le Rwanda n’était pas de bonne foi dès le début du processus, mais il fallait aller jusqu’au bout, car nous croyions à la médiation américaine. Le président de la République avait eu l’occasion de mettre les points sur la table lors des échanges à la Maison blanche et quelques jours plus tard, les faits lui ont donné raison, avec les offensives généralisées lancées par le Rwanda, accompagné de son bras armé, le M23 », a-t-il déclaré sur la Télévision nationale.

Le porte-parole du gouvernement a également fustigé l’utilisation répétée de drones kamikazes contre des populations civiles, qui selon lui, ont déjà causé la mort de plusieurs personnes, fait de nombreux blessés graves et entraîné le déplacement de près de 200.000 habitants, rapporte 7sur7.Cd. 

 

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