RDC: minerais de sang, Global Witness en justice contre le gouvernement britannique


Un creuseur dans une mine de cassitérite à Bisiye (Nord-Kivu) ©Mark Craemer/Global Witness

L’ONG Global Witness accuse Londres de ne pas inclure les noms des entreprises et autres individus britanniques qui font le commerce de «minerais du conflit» congolais sur la liste des entités visées par les sanctions de l’Onu. Ce qui est une violation de plusieurs résolutions des Nations unies, estime cette ONG qui a déposé lundi une demande de contrôle juridictionnel du gouvernement de David Cameron à la Haute Cour de justice britannique.

Dans un communiqué publié lundi 26 juillet, Global  Witness veut que les juges enjoignent au gouvernement britannique de communiquer les noms des entreprises ou individus britanniques ayant soutenu des groupes armés en RDC, en achetant des minerais dans des régions placées sous leur contrôle.

Les noms de ces entreprises et personnes doivent être communiqués au Comité des sanctions des Nations Unies en vertu des résolutions du Conseil de sécurité adoptées en 2008 et 2009.

En fait, la résolution 1857 du Conseil de sécurité de l’Onu, adoptée le 22 décembre 2008, demande l’imposition d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs de tous les individus et entités qui soutiennent des groupes armés illégaux dans l’est de la RDC par l’intermédiaire du commerce illicite des ressources naturelles.

«Ces entreprises ou individus méritent des sanctions de l’ONU», estime Global Witness.

Emilie Serralta de Global Wittness, l’a déclaré lundi 26 juillet à Radio Okapi:

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“Le gouvernement britannique, en s’abstenant d’enquêter de manière adéquate sur les entreprises et les individus, transgresse ses obligations légales internationales”, déclare Global Witness dans sa requête soumise à la haute cour de justice.