Calendrier électoral: l'opposition réitère l'appel au consensus politique


La publication du calendrier électoral 2011 par la CEI et d'éventuelles concertations violent la constitution, selon le Professeur Mwayila Tshiyembe

“La classe politique congolaise, majorité et opposition institutionnelle et extra institutionnelle, doit procéder avant la prochaine rentrée parlementaire à la désignation des membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)”. L’appel a été de nouveau lancé, lundi 16 août à Kinshasa, par l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), un parti de l’opposition.

Le président de l’Ecidé, Martin Fayulu estime que la publication du calendrier électoral par la CEI viole la constitution.

D’après lui, il faut organiser un consensus politique et désigner les membres de la Ceni avant la prochaine rentrée parlementaire. Martin Fayulu a déclaré:

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Cette idée, avancée préalablement par le MLC ne rencontre pas l’assentiment du député national Célestin Tunda Yakasende, de la majorité présidentielle.

Pour ce député, la tenue des concertations politiques n’est pas mauvaise en soi, mais ne se justifie pas dans le cas d’espèce.

Il l’a déclaré à Radio Okapi:

«J’estime personnellement que la matière sur laquelle ils voudraient que les concertations se reposent est sans objet. Parce qu’en réalité, si on doit se référer au calendrier qui a été publié récemment par la CEI, il n’y a aucune violation, ni constitutionnelle, ni légale,»

Côté société civile, le Professeur Mwahila Tshiyembe, directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy en France, a renvoyé dos à dos majorité et opposition.

Il a estimé, lundi, qu’il n’est pas nécessaire d’aller vers les discussions «parce que ce que Malumalu a fait au nom de son institution est une violation caractérisée de la Constitution.»

«Si le MLC propose les négociations, ça veut dire qu’il s’agit des négociations pour aller violer la Constitution,» a renchéri le chercheur avant de conclure que cette démarche discréditerait le président de la République, l’ensemble des institutions congolaises et le peuple congolais.