Kinshasa: rentrée scolaire, le ministère de l’EPSP négocie avec les syndicats divisés

Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) a entamé, mercredi 18 août à Kinshasa, des négociations avec les syndicats des enseignants pour baliser la voie à la rentrée scolaire 2010–2011. Les pourparlers se sont ouverts sous tension, les syndicats des enseignants ne parlant pas un même langage.

Le Syndicat des enseignants catholiques (Synecat), dirigé par Jean-Bosco Puna, exclu de ces négociations puisque non reconnu par le ministère de l’Epsp, menace de décréter la grève. 

Il a dénoncé son exclusion des négociations, accusant certains syndicats d’avoir pris le ministre de l’EPSP en otage. 

Jean-Bosco Puna, secrétaire national du Synecat et porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants de la RDC, dit ne pas comprendre pourquoi le ministère de l’EPSP tient à exclure le Synecat des négociations: 

«Le Synecat ne milite pas pour des grèves. Voilà pourquoi nous prouvons notre bonne foi pour que nous puissions participer aux travaux. Malheureusement, c’est toujours la politique de diviser pour régner. Nous sommes un syndicat représenté à travers toute la République. Mais, nous ne pouvons pas comprendre que le ministère continue de négocier avec des syndicats irresponsables.» 

On a assisté à deux blocs diamétralement opposés. 

Le secrétaire général de l’intersyndical du Congo, Mbuyi Mukendi, affirme, pour sa part, que le synecat de Puna n’est pas reconnu officiellement et que les responsables légitimes de ce Syndicat participent bel et bien aux travaux. 

Mbuyi Mukendi a appelé, pour ce fait, tous les enseignants du Congo à ne pas suivre le mot d’ordre de la grève: 

«Comme Mbanz a dit qu’il y aura grève au Katanga, le 6 septembre. Nous, nous disons que, le 6 septembre, il n’y aura pas de grève au Katanga. Et je demande au Kasaï occidental et oriental, à la Province Orientale… que la rentrée scolaire soit effective.» 

La division constatée du coté des syndicats des enseignants pourrait avoir une incidence négative sur l’effectivité de la rentrée scolaire, si rien n’est fait dans le sens de l’harmonisation des vues, a fait remarquer un observateur présent sur les lieux.