Nord-Kivu: kidnappings en série, la société civile décrie le silence des autorités


La société civile est toujours sans nouvelle de 5 personnes kidnappées à Goma, Lubero, walikale et Masisi

La société civile du Nord-Kivu a déploré, lundi 30 août à Goma, le mutisme des autorités politico-militaires face à ce qu’elle appelle: «une chasse à l’homme.» L’enlèvement d’un activiste, vendredi à Goma, porte à cinq le nombre de personnes Kidnappées en l’espace d’une semaine dans cette province. 

Un membre de l’ONG Action sociale pour le développement (ASPD), Martin Balisi Kakule, 35 ans, a été enlevé, vendredi à Goma, alors qu’il se rendait à son lieu de son travail, a affirmé un des responsables de cette organisation de défense de droits de l’homme.

Selon un membre de sa famille, Martin Kakule avait reçu des menaces directes, 24 heures avant son enlèvement, à son domicile de la part d’un homme, pour une histoire privée.

La société civile a précisé qu’en dehors de ces enlèvements, les activistes des  droits de l’homme, restent la cible des personnes mal intentionnées.

Plusieurs d’entre eux ont reçu des menaces physiques ou verbales ces derniers jours.

C’est le cas, par exemple, du responsable de l’ONG-Pidep pour la protection des pygmées. Sur le chemin de retour de Kigali, dimanche, il a échappé à un enlèvement au niveau de la grande barrière de Goma, a précisé la même source.

La même scène s’est produite le même jour à Walikale où le responsable du bureau local du développement a failli se faire enlever par des hommes en armes.

Ce dernier a pu échapper à ses agresseurs grâce à la présence opportune de la police sur les lieux.

Le  président de la société civile de Masisi, enlevé depuis la semaine dernière, reste toujours introuvable.

Il en est de même de deux agents de la Commission nationale pour les refugiés enlevés dans le territoire de Lubero.

La société civile a exigé une enquête approfondie pour retrouver ces personnes disparues de la circulation et enrayer en même temps ce phénomène, devenu récurent.