RDC: filière médicale, 52 % d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire fermés

Cinquante deux pour cents d’établissements d’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) organisant des filières d’études médicales en RDC sont déclarés non viables et donc fermés, sur décision du gouvernement central. Le ministre de l’ESU, Léonard Mashako, l’a annoncé, samedi à Kinshasa. Des mesures conservatoires sont prises pour orienter les étudiants vers des institutions viables. 

Cinq cents et six établissements organisant des enseignements des sciences médicales dans tout le pays ont été identifiés. 

Le rapport d’une enquête de viabilité de ces établissements indique: 

  • 15% seulement viables,
  • 31% sont de niveau intermédiaire et sont appelés à s’améliorer,
  • 52% ne remplissent pas les normes et sont purement fermés. 

Pour la ville de Kinshasa, par exemple, l’enquête révèle que l’Université protestante du Congo (UPC) et l’école de santé publique de l’Unikin sont viables. 

Par contre, les filières d’études médicales de l’Univerisité pédagogique national (UPN) et de l’Université chrétienne de Kinshasa sont non viables et carrément fermées. 

Devant un parterre de chefs d’établissements, de journalistes  et d’autres partenaires, tels que l’Organisation mondiale de la santé et l’Ordre des médecins, le ministre Mashako a expliqué les motivations du gouvernement: 

«La vie humaine n’a pas de prix. Nous ne pouvons pas rester indifférents et mettre sur le marché des hommes et femmes, qui, consciemment ou inconsciemment contribuent, soit à faire passer la vie ou soit à laisser les malades avec des handicaps qui peuvent être temporaires ou irréversibles. On peut transiger dans d’autres domaines, mais pas dans celui qui touche directement à la vie.»    

Cette situation a provoqué une baisse sensible de la qualité de prestation des médecins et infirmiers en RDC, selon la même source. 

Les étudiants des établissements fermés sont invités à s’orienter vers des établissements viables pour une inscription spéciale, c’est-à-dire, après un test de validité des connaissances acquises.