Butembo: face-à-face, Joseph Kabila et les forces vives


Joseph Kabila, président de la RDC

Le chef de l’Etat a rencontré mardi 14 septembre, à Butembo, au Nord-Kivu, les notabilités de Butembo-Beni et les représentants des forces vives. A cette occasion, Joseph Kabila est revenu sur les questions sécuritaires et de développement, en insistant sur la fraude fiscale et douanière qui freine l’économie de la région. Le président de la république a, par ailleurs, proposé, au cours de cette échange, des stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le président Joseph Kabila n’est pas allé par quatre chemins pour désigner les auteurs de l’insécurité, dans la province du Nord-Kivu en général et le grand nord en particulier.

Ce sont les fils de cette région, a-t-il déclaré, qui se sont constitués en milices sur des bases ethniques, tels les Hutu, Nyanga, Hunde, tutsi et Nande. Il a nommément cité le cas des Mai-mai Vurondo basés dans les périphéries de Butembo.

Même au sein des groupes armés étrangers, a t-il poursuivi, l’on retrouve des ressortissants de cette province.

D’après le chef de l’Etat, 40 à 50% des combattants des forces démocratiques des alliés (ADF/Nalu) sont des congolais.

C’est pourquoi, Joseph Kabila, appelle ainsi les notables, la population en général à s’impliquer dans la recherche de la paix, condition sine qua non pour la reconstruction et le développement de la province.

Par ailleurs, le président a condamné la fraude qui gangrène l’Est du pays notamment le secteur de Butembo-Beni.

Cette fraude, a t-il ajouté, fait perdre à l’Etat congolais les moyens de sa politique. Il en appelle au patriotisme et à la culture fiscale des opérateurs économiques pour que l’Etat rentre dans ses droits.

Toutefois pour maximiser les recettes, le chef de l’Etat a annoncé, l’instauration dans un proche avenir de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui sera imposée aux grandes entreprises.

En ce qui concerne la lutte contre les violences sexuelles, le président de la république, Joseph Kabila, a promis de construire de nouvelles prisons pour accueillir les auteurs avérés de ces crimes.

Cette échange a eu lieu notamment entre le chef de l’Etat, le gouverneur de province, les représentants des associations féminines et les opérateurs économiques.