Uvira: Amani Leo, sept soldats radiés des FARDC


territoire d'Uvira, Sud Kivu, marqué en rouge

Sept soldats des FARDC, dont un officier engagés dans les opérations Amani Leo à la 4ème zone opérationnelle ont été renvoyés de l’armée au terme d’un verdict prononcé, vendredi 17 septembre, par le tribunal militaire de garnison d’Uvira siégeant en matière répressive. Ils ont été reconnus coupables de participation à un groupe d’une trentaine de militaires, qui avaient déstabilisé la ville d’Uvira en tirant des balles le 16 mars pour revendiquer le paiement de leur solde.

 Huit de neuf prévenus ont été effectivement présentés devant le ministère public; un mineur a été transféré au tribunal de paix (Tripaix) d’Uvira.

Un soldat a été condamné uniquement pour dissipation des munitions. Il a écopé de dix ans de prison et de quelques amendes. 

Un colonel, commandant chargé de la paie, a été aussi renvoyé de l’armée. Il doit payer des amendes et rembourser 2 574 000 Francs congolais détournés. 

Les six autres soldats sont renvoyés de l’armée et condamnés à dix ans de prison et soumis aux amendes pour trois charges: 

  • violation des consignes,
  • rébellion et
  • dissipation de munitions de guerre.  

Les condamnés ont encore cinq jours à dater de vendredi pour interjeter appel. 

Le 16 mars 2010, une trentaine de militaires de la 4ème zone opérationnelle Amani Leo ayant été informés de la disparition de leur solde, était descendu dans la rue, tirant dans tous les sens depuis leur état-major jusqu’au centre commercial de Mulongwe. 

Dans leur parcours, ils avaient cambriolé plusieurs maisons des civils et des biens de valeur et emporté de l’argent. 

Ces soldats avaient juré d’éliminer physiquement tout officier militaire trouvé sur leur parcours  

Le président du tribunal militaire, le capitaine magistrat Joseph Bulukungu, a reconnu que seulement huit prévenus sur les trente présumés ont été déférés devant la justice. 

D’après lui, jusqu’à ce vendredi, trois instigateurs de cette rébellion, tous des officiers militaires, cités par les prévenus, sont introuvables.