La ville de Kisangani toujours sans morgue

L’unique morgue existante à l’hôpital général de référence de Kisangani est tombée en panne il y a quatre mois déjà. Pour sa remise en marche, il faut débourser au minimum 2 000 dollars américains. Aucune autorité locale n’a encore réagi à cette situation en dépit des cris d’alarme lancés par le comité de gestion de cet hôpital.

La population boyomaise éprouve des difficultés pour la conservation des corps de leurs proches et les enterrements se font dans la précipitation.

Elle demande l’intervention rapide de l’exécutif provincial pour sa remise en marche.

Le député provincial Gaspar Bosenge  Akokko, élu de la ville de Kisangani, a déclaré sa désolation:

«Le lieu par excellence de conservation des cadavres c’est la morgue. C’est inconcevable que la ville de Kisangani manque aujourd’hui une morgue. Il faut dire que c’est une honte sur le plan social en particulier. La santé publique aujourd’hui fait partie de ce qu’on appelle les charges rétrocédées à la province. C’est une charge qui revient à la province.»

Il a, par ailleurs, demandé au gouvernement provincial, travers son ministre de la Santé publique et le gouverneur de province en particulier, de s’occuper de cette affaire.

Gaspar Bosenge  Akokko a ajouté:

«Le budget de la province a des rubriques sociales, qui permettent à ce qu’on débloque les fonds pour remettre cette morgue en marche.

Nous devons nous récupérer parce que la culture africaine veut que lorsque quelqu’un meurt, lors qu’un frère n’était sur place, qu’il vienne voir ne fût ce que le cadavre.»