Droits de l’homme: la RDC parmi les pays qui tuent le plus

Dans leur rapport annuel publié ce vendredi 1e octobre 2010, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’Organisation mondiale de lutte contre la torture, citent un certain nombre de pays à travers le monde qui s’obstinent dans la violation des droits des personnes en général, et l’atteinte à l’intégrité physique de leurs défenseurs. La RD Congo est sur cette liste.

C’est un rapport de plus de 500 pages qui couvre les années 2009 et 2010.

Au total, une trentaine de pays sont fichés comme ceux où les violations des droits de l’homme sont les plus nombreuses.

En Afrique sud saharienne, les pays cités sont, entre autres, la Somalie, le Kenya, le Burundi et les deux Congo.

Le cas Floribert Chebeya tué en juin dernier ainsi que la disparition jusqu’à ce jour de son chauffeur Fidèle Bazana, tous deux membres de l’ONG la Voix des sans voix (VSV) sont repris dans le rapport comme des cas de figure pour charger la République Démocratique du Congo.

A ce sujet, le représentant de l’Organisation de lutte contre la torture a demandé au gouvernement de la RDC d’arrêter de menacer les défenseurs des droits de l’homme et de pratiquer la démocratie, si le pays veut être rayer de la liste noire.

Roger Bouka, directeur exécutif de l’Observatoire des droits de l’homme au Congo Brazzaville explique:

«Les violations des droits de l’homme en RDC sont des initiatives des agents de l’État. Il suffit seulement que ces gens arrêtent leurs pratiques sombres et la RDC sortira de la liste rouge des pays violeurs des droits.»

Les autres pays incriminés par le rapport 2010 de l’Observatoire pour la protection des droits de l’homme,  sont, notamment, le Mexique, le Guatemala, la Colombie et le Brésil pour l’Amérique, la Libye, l’Irak, Israël et le Pakistan pour le Maghreb et le Moyen-Orient, ainsi que la Russie et l’Azerbaïdjan pour l’Europe de l’ Est et l’Asie.

Il faut noter aussi qu’à coté des cas d’atteintes à l’intégrité physique, le rapport mentionne aussi d’autres violations de droits des personnes comme les menaces et les intimidations.