Mbandaka: radicalisation de la grève des médecins, les malades chassés des hôpitaux

Difficile et même parfois impossible de se faire soigner dans les hôpitaux publics à cause de la radicalisation de la grève des médecins. A Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur,  les malades admis dans des structures sanitaires publiques éprouvent d’énormes difficultés. Les médecins en grève sèche, depuis vendredi 23 octobre, les évacuent de force. 

A l’hôpital général de Wangata (Mbandaka) et au centre hospitalier universitaire, les plaintes sont les mêmes: le refus des médecins de s’occuper des malades admis dans ces structures sanitaires.

C’est le cas notamment, à l’hôpital général de référence de Wangata, où un homme d’une soixantaine d’années obligé de sortir de l’hôpital a rendu l’âme, samedi, à la sortie même de cette institution médicale.

Quelques malades restés dans ces hôpitaux, faute de moyens pour aller se faire soigner dans les structures sanitaires privées, sont pris en charge par les infirmiers.

Ces derniers sont sommés par les médecins de ne pas s’occuper des malades, question de rendre plus efficace leur grève.

Cette situation est décriée par les malades, qui demandent au gouvernement central de répondre le plus rapidement possible aux revendications des médecins.

Ces derniers exigent l’amélioration de leurs conditions sociales.

A en croire les malades, les consultations et les soins dans des cabinets privés coûtent cher. Ce qui ne permet pas aux gagne-petit d’y aller se faire soigner.

Réagissant au comportement des grévistes, le ministre de la Santé, Victor Makweng a indiqué que l’évacuation forcée des malades des institutions publiques est une violation grave de l’éthique.

Un extrait des propos de Victor Makweng lors de son adresse à la presse, le week-end à Kinshasa.

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