Mbuji-Mayi: la prison centrale surpeuplée au triple

De juillet à octobre 2010, le nombre de pensionnaires à la prison centrale de Mbuji-Mayi est passé de moins de 500 à 600 personnes, selon le rapport publié, mardi 26 octobre, par la section Etat de droit de la Monusco. Alors que cette prison dispose d’une capacité d’accueil installée de 200 pensionnaires. Les défenseurs des droits de l’homme attribuent cette situation au ralentissement du rythme des audiences en chambres foraines dans cette maison carcérale. 

Les  dernières statistiques font état précisément de 603 pensionnaires, 413 prévenus et 190 condamnés.

Les documents administratifs indiquent que le parquet de grande instance vient en tête, avec 117 personnes qui attendent d’être présentées devant les juges.

Pourtant, quelques libérations ont été enregistrées entre avril et juillet, grâce à la tenue des audiences en chambre foraines à la prison centrale de Mbuji-Mayi.

Les défenseurs des droits de l’homme déplorent le ralentissement dans la tenue de ces audiences et croient que cela est lié à la carence des magistrats.

Mais, le président du tribunal de grande instance de Mbuji-Mayi, pour sa part, n’a pas reconnu ce ralentissement, arguant que sa juridiction organise deux audiences par semaine.

Il a cependant avoué que les difficultés sont dues au nombre insuffisant de magistrats de parquet.

Il n’en reste que trois  au parquet de grande instance.

Une autre difficulté, selon la même source, c’est le manque des moyens de locomotion pour  permettre aux membres qui composent ce tribunal d’aller siéger à la prison.

Dix-sept magistrats nouveaux ont été affectés à Mbuji-Mayi.

Ils continuent de se faire attendre.