Assemblée nationale: l’absentéisme aux plénières retarde les travaux


Les députés en plénière©Radio Okapi

Les députés nationaux sont-ils fatigués? C’est la question que l’opinion se pose face à l’absence  constatée des députés aux   séances plénières. Et le plus souvent, plusieurs députés brillent par leur absence dans la salle, empêchant ainsi d’atteindre le quorum. Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale Evariste Boshab n’a  cessé d’attirer l’attention de ses collègues sur cette question.

Ainsi par exemple, le vote  de quatre dernières lois n’est intervenue qu’à la seconde plénière faute de quorum de trois quarts,  soit 334 députés sur les 500 qui siègent à la chambre basse.

Essoufflement et désintéressement sont les mots qui reviennent le plus souvent pour qualifier l’absentéisme des députés aux plénières et ce, depuis le début de la session de septembre.

Premier constat: les députés n’arrivent qu’à compte goutte à l’hémicycle de la chambre basse. Deuxième constat: les quatre dernières lois n’ont été votées qu’aux séances subséquentes, c’est-à-dire à la deuxième plénière dont on a besoin que d’une majorité relative.

Emery Okundji, député des Fonus explique:

Nous remarquons qu’il y a un désintéressement inquiétant; parce qu’on n’arrive plus à atteindre le quorum pour adopter une loi dès le premier jour. Je pense que c’est la fièvre électorale

Mais le député  Denis Kambayi des Forces du futur n’est pas du même avis. Pour lui, les élus du peuple travaillent dans les différentes commissions.

Il explique:

De temps en temps, on n’arrive pas à avoir le quorum suffisant pour voter des lois. Nous sommes dans une session sensible, une session dite budgétaire ; c’est que nous avons plus de  quatre-vingts députés qui sont membres de la Commission Ecofin; ils travaillent pendant plus ou moins deux semaines pour qu’on puisse présenter dans les jours qui suivent la loi budgétaire.

Au-delà des explications de ces deux élus, le constat est que certains députés sont tout simplement absents, s’ils ne sont pas au restaurant de la transition pour se ressourcer.

Alors le président de la chambre appelle toujours ses collègues à garder le cap. En un mois et demie, sept  lois ont été votées.