Bukavu : des officiers FARDC à l’école des droits de l’enfant

Une quarantaine d’officiers FARDC des opérations Amani Leo sont sensibilisés à Bukavu sur le respect des droits de l’enfant. Cette  formation est dispensée notamment par la section de protection de l’enfant à la Monusco Bukavu, l’Unicef et le UE-PNDDR, des structures  militant toutes en faveur des droits de l’enfant. Elles ont pour objectif de faire sortir tous les enfants au sein des FARDC.

Cette rencontre constitue la deuxième phase après celle qui a concerné  deux cent cinquante trois autres officiers,de mai à juillet 2010.

D’après le chef de la section protection de l’enfant à la Monusco Bukavu, les résultats de cette première phase sont encourageants,  car, selon lui,  les commandants de différents bataillons des FARDC ont libéré une vingtaine d’enfants associés aux groupes armés.

Le colonel Santcho, représentant personnel du  commandant des opérations Amani Leo à cette séance de sensibilisation, explique le bien fondé de la formation :

« Auparavant,  avec les parties adverses, on pensait que si un enfant appartenait à telle partie adverse il était lui aussi ennemi. Par rapport à la formation que nous venons d’avoir nous trouvons que l’enfant n’a jamais été ennemi. On doit être protecteur de l’enfant, défenseur de l’enfant sans discrimination .Donc celui qui commet le dégât c’est son forfait personnel. Il faut que le commandant de l’unité, le chef lui-même dénonce la faute. Et s’il ne parvient pas à dénoncer la faute,  à ce moment là, lui est complice de cette faute »

Le major Vianney Kazarama, chargé de la communication et sensibilisation au sein de Amani Leo, met en garde les  commandants des unités qui résisteront à libérer les enfants au sein de leurs troupes.

Selon les organisateurs, cette sensibilisation va s’étendre aux autres officiers basés à l’intérieur de la province jusqu’au 19 novembre.