L’ONU prolonge d’un an l’embargo sur les armes en RDC


Une séance de travail au conseil de sécurité de l'ONU à New York

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé, lundi 29 novembre à New York, pour une année les sanctions contre des personnalités de la République démocratique du Congo et un embargo sur les armes imposé à ce pays. Le Conseil de sécurité exprime ainsi  son inquiétude en raison de nouvelles attaques contre des villages.

La résolution 1952, rédigée par la France, renouvelle les sanctions pour un an, c’est-à-dire jusqu’au 30 novembre 2011.

Ces sanctions incluent un embargo sur les armes en place depuis 2003, des restrictions sur le trafic aérien et des sanctions financières contre les dirigeants du pays ainsi que des miliciens rwandais et des groupes de rebelles actifs en RDC.

La même résolution reconnaît le « flux continu et illicite d’armes » dans le pays, en particulier dans la partie Est,  en proie à des violences.

Elle exprime aussi sa «grave inquiétude » à propos des meurtres et des déplacements de civils, l’utilisation d’enfants associés aux groupes armés et les viols en série de femmes dans les provinces de l’Est en juillet et en août.

Par ailleurs, le Conseil a donné son aval pour vérifier si de l’argent versé à des individus et des entreprises pour des minerais et des pierres précieuses importés de République démocratique du Congo va à des groupes armés, aggravant le conflit dans le pays. Le Conseil de sécurité a exprimé son soutien à de nouvelles règlementations qui exigeraient que les utilisateurs de minerais du Congo vérifient l’origine de leurs importations.

Ces règlementations ont été recommandées par le comité des experts pour les sanctions de l’Onu sur la RDC mais n’ont pas encore été diffusées.

L’ambassadrice américaine à l’Onu Susan Rice a indiqué que ces règlementations « limiteraient de façon significative le commerce illicite de minerais, qui a depuis des années suscité la violence » en RDC.

L’embargo sur les armes, qui date de 2003, vise les multiples milices armées dans l’est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu et dans le district de l’Ituri, et « perpétuent un climat d’insécurité dans l’ensemble de la région ».