« Nous avons vu les engins venir brusquement et commencer à démolir les maisons, sans pour autant nous donner une raison valable », témoigne, en larmes, une femme dont la maison n’a pas été épargnée par le bulldozers de la mairie de Lubumbashi. Lundi 29 novembre, une vingtaine de maisons construites au quartier CRAA ont été démolies par ces bulldozers, selon les témoins.
Le ministère provincial des Affaires foncières du Katanga accuse les propriétaires de maisons détruites d’avoir construit illégalement sur ce terrain. Les propriétaires des maisons démolies affirment détenir des documents légaux leur autorisant à construire sur ce site situé en dessous de la ligne haute tension de la Société nationale d’électricité et à proximité de la nouvelle station haute tension en construction.
«Depuis l’année passée, nous avons tous les documents, on nous regardait sans rien dire et après avoir construit la maison et l’avoir occupé, c’est alors qu’on est venu pour démolir», déclare une autre femme qui a perdu sa maison.
Certains propriétaires déplorent la destruction de leurs meubles et des appareils électroménagers. Ils n’ont pas eu assez de temps pour évacuer ces biens, disent-ils. Pourtant, les services de l’Urbanisme et habitat avaient publié, deux semaines plus tôt, un communiqué annonçant la démolition de ces habitations.
Des agents de la SNEL, de la mairie de Lubumbashi, de la division du ministère provincial des Affaires foncières du Katanga auraient aperçus sur le site d’opération, selon des témoins.
Aucun responsable de ce service n’a souhaité s’exprimer sur cette affaire.
