Kinshasa : BDM dénonce un série d’arrestations de ses partisans

Bundu Dia Mayala (BDM), un parti politique de l’opposition, a dénoncé cette semaine des cas d’enlèvement, d’arrestation et de détention arbitraire à l’encontre de  ses partisans dans la province de Bas-Congo. Toutefois, les autorités provinciales ont affirmé jeudi 16 décembre ne pas reconnaître ce parti comme entité politique légalement constitué.

Dans un communiqué de presse rendu public mercredi 15 décembre, BDM a accusé les services spéciaux de la police d’avoir au cours du mois en cours procédé à l’arrestation et à la détention arbitraire de quatre de ses membres.

« Cette fois –ci, ils ont même violé notre siège, [pour] descendre le drapeau du parti, effacer les écrits  sur les mûrs, entrer dans l’immeuble, prendre un téléviseur [et] une photocopieuse,  et ils ont emporté même 4 de nos membres qui surveillent le siège et ils les ont emmenés vers une destination inconnue. C’est seulement le dimanche qu’on apprendra qu’on les avait acheminé à l’ANR, non loin de la primature, »

indique Me Fula Matingu, secrétaire général de BDM.

Le communiqué publié par ce parti reprend les noms des quatre personnes arrêtées, à savoir Nguala Nzau, Ngoma Mpambu, Mayimbi Muanda et Mavangulu.

La vague d’arrestations et de détentions dirigée contre ses partisans a commencé depuis août 2010, selon ce parti dirigé par le député Ne Muanda Nsemi et qui demande à être traité comme les autres partis.

« Ce que nous demandons, c’est que le parti Bundu dia Mayala soit traité comme tous les autres partis.  Le ministre avait (…) tardivement rejeté notre demande d’enregistrement, mais nous avons déjà le récépissé du ministre de l’intérieur qui date du 2 Mars 2009 et ensuite après lui nous sommes allés jusqu’à la Cour suprême, nous avons le récépissé  de la cour suprême de justice»,

plaide Me Matingu.

D’après le ministre provincial de l’intérieur, le mouvement politique Bundu Dia Mayala, n’est pas reconnu par le ministère. M. Félicien Mbedi ya Kitembedi précise que les partisans de ce mouvement sont arrêtés par les services compétents suite aux multiples infractions qu’ils commettent. Les dossiers des personnes concernées sont en cours d’instruction devant la justice, ajoute-t-il.