Dans moins de deux jours, c’est la fête de nouvel an. Dans la commune de la N’sele, à la périphérie de la ville province, l’ambiance n’est vraiment pas à la hauteur de l’événement. Il en a peut être aussi été ainsi pour la Noël, parce qu’aucun signe de cette fête célébrée pourtant il y a moins d’une semaine n’y est visible.
Même à l’entrée de l’Eglise catholique Sainte Marthe, rien n’indique que la nativité a été célébrée dans ce sanctuaire.
Pas de guirlandes, encore moins de rameaux.
Dans les ruelles qui serpentent la cité, ça et là des enfants qui jouent. Dans l’ensemble, seuls des enfants et des vieillards sont visibles.
Les personnes valides, hommes et les femmes, sont allés à la recherche de la survie pour la journée.
Les rares jeunes dames, rencontrées ça et là, dans certaines parcelles, laissent entendre que la fête n’est pas au rendez-vous.
«Voici comment tu nous trouves ici. Pensez-vous que ma fille peut avoir des cheveux pareils si elle avait vraiment fêté?», fait observer à Radio Okapi une dame rencontrée.
L’argent fait défaut.
Toutefois, certaines familles ne perdent pas espoir.
«Nous espérons que nous allons manger, boire et danser comme d’habitude, même du pondu, des feuilles de patate douce, du poulet tout ce qu’on pourrait avoir», déclare un habitant de la place.
