Le boulevard du 30 juin à Kinshasa
Le 1er janvier 2011, comme à l’accoutumée, constitue un jour de fête dans le monde. Les reporters de Radio Okapi ont sillonné quelques villes de la RDC pour se rendre compte comment cette journée est célébrée. C’est une fête de Saint Sylvestre sans éclats, notamment à Kinshasa, à Matadi et à Bukavu.
Dans certaines communes de l’Ouest de la capitale, à Mont Ngafula, Ngaliema, Bandalunga, Lingwala, Barumbu et Gombe, le climat ressemble à celui d’un jour férié normal.
Les gens, visiblement détendus, montent et descendent sans attroupement ni d’agitation particulière.
Toutefois, ça et là le décor des regroupements festifs se mettent petit à petit en place. C’est le cas dans des espaces de consommation comme Bandal, Bon marché ou à Planète J.
Bukavu sans casseroles
Contrairement à l’habitude, la ville de Bukavu a passé la Saint Sylvestre sans cris de joie. Pas de sifflets, pas de battements de tambours ou encore de bruit de casseroles ou de trompettes.
Peu d’habitants seulement ont organisé des rencontres d’échange de vœux. La plupart a passé cette fête «dans la méditation.»
Le manque de moyens financiers observé ces derniers dans cette ville serait à la base de ce climat.
Les fidèles chrétiens, quant à eux, se sont contentés uniquement de se rendre dans des cultes d’action de grâce.
La communauté Saint’Egidio a organisé samedi matin à Bukavu une marche pour la paix. Cette marche est partiedu monument de La Botte à la cathédrale Notre Dame de la paix de Bukavu, où a été organisé une messe de la paix pour les chrétiens catholiques.
Au Bandundu, la fête de nouvel an se déroule normalement sans incidents majeurs.
A Kikwit, les fonctionnaires et agents de l’Etat dissent fêter quand même, malgré le nom paiement de leurs salaires du mois de décembre. Ceci grâce à leurs petites cotisations habituelles réalisées au court de l’année.
Matadi dans le noir
Dans la ville de Matadi par ailleurs, plusieurs quartiers ont passé la Saint Sylvestre dans le noir. Plusieurs sources rapportent divers cas de vols pendant le réveillon dans ces quartiers et dans certains marchés de la ville.
Malgré cette situation, les églises et les débits de boissons ont été inondés de monde. Dans ces lieux, c’était des cris de joie, lorsqu’il a sonné minuit dans la ville comme à l’accoutumée.
Les pétards, pourtant interdits par les autorités, ont retenti jusqu’aux petites heures de ce 1er janvier.
Des concerts des orchestres de Matadi, comme Cristal Palace, et de Kinshasa (Wenge Musica BCBG) ont conduit les Matadiens dans cette nouvelle année.
Samedi après-midi, les enfants sont attendus à travers les grandes artères, plus précisément à «Kinkole», un lieu de réjouissances très sollicité des Matadiens situé à coté du pont Maréchal.
