Étienne Tshisekedi réclame la légalisation des statuts du congrès de l’UDPS

Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.beEtienne Tshisekedi, président de l’UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be

Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS à Bruxelles en 2010. Photo udps.be

«A bas la peur», scande une trentaine de militants de l’UDPS face à une dizaine de policiers commis à la garde de l’hôtel de ville. Ce mercredi 26 janvier sous une fine pluie, ces militants venus nombreux de différentes fédérations veulent voir le notaire légaliser les statuts du dernier congrès tenu à Kinshasa.

Reportage

Devant la grille de l’hôtel de ville de Kinshasa, c’est la confusion.

Les militants qui accompagnent la délégation veulent tous accéder au bâtiment sans se faire identifier.

Les minutes s’écoulent et la discussion s’amplifie.

Finalement, un compromis est trouvé: seuls les membres de la délégation officielle conduite par Jacquesmain Shabani, nouveau secrétaire général de l’UDPS, sont  autorisés à se rendre au bureau du notaire.

Ils sont reçus par le secrétaire du notaire en l’absence de ce dernier.

«Je suis inquiet de constater la multiplicité des statuts pour le compte du même parti. Lequel prendre en considération», dit-il à la délégation.

Il promet tout de même de faire rapport à son chef qui réservera une réponse à la requête de l’UDPS.

Cette correspondance demande au notaire de légaliser les statuts du premier congrès de l’UDPS tenu du 10 au 14 décembre 2010.

Le président de l’UDPS, de retour en RDC, après trois ans d’absence a lui-même dirigé ces assises.

Les statuts de ce congrès le désignent comme l’unique candidat du parti au scrutin présidentiel prévu fin novembre 2011 dans le pays.

Pour de nombreux militants et cadres de l’UDPS, les tergiversations du notariat cachent mal la main noire du pouvoir.

«La position du notariat de Kinshasa entre dans le cadre des manœuvres du régime AMP-PPRD pour empêcher l’UDPS de se présenter à la prochaine élection présidentielle. L’opinion congolaise connaît l’UDPS, sait où se trouve l’UDPS et sait qui représente l’UDPS», explique Jacquemin Shabani à la presse après l’entretien avec le secrétaire du notaire.

Pour lui, l’explication selon laquelle plusieurs partis portent la dénomination «UDPS» est un faux-fuyant.

La majorité présidentielle balaie cette accusation du revers de la main.

Le secrétaire exécutif de la coalition présidentielle, Louis Koyagialo affirme que la multiplicité des UDPS date de la transition mobutienne.

«Aujourd’hui nous entendons encore parler de l’UDPS Ngoyi Mukena. Nous ne faisons que constater ce qui arrive. Nous n’y sommes pour rien, c’est une accusation gratuite», tranche-t-il.