Kikwit: des détenus torturent d'autres détenus à la prison urbaine

Certains condamnés de la prison urbaine de Kikwit, dans la province de Bandundu, constituent un danger pour d’autres pensionnaires du même lieu carcéral qu’ils frappent et torturent, surtout que les uns et les autres, détenus militaires, civils et mineurs, partagent tous le même pavillon.

Le cas récent est celui d’un officier, inspecteur judiciaire à l’auditorat militaire de garnison de Kikwit.

Pensionnaire à la prison urbaine de la place, ce dernier a été passé à tabac jusqu’à être grièvement blessé par un groupe de co-détenus sur ordre d’un condamné autoproclamé chef de tous les prisonniers.

L’incident s’est passé la semaine dernière, selon les sources.

D’après le responsable de cette prison, l’officier détenu, victime de ce passage à tabac, suivait au moyen de son poste récepteur une émission sur les ondes de Radio Okapi.

Ce qui n’avait pas plu à un groupe de détenus qui ont considéré cela comme un dérangement.

La même source confirme l’insécurité qui règne dans la maison carcérale de Kikwit entretenue, d’après elle, surtout par les détenus condamnés à des fortes peines.

La solution, estime le responsable de la prison urbaine de Kikwit, se trouverait dans le transfert de ce genre des prisonniers vers des centres pénitenciers hautement sécurisés.

Malheureusement, faute des moyens de transport, les responsables de cette prison ne savent pas opérer ce transfert.

Allégation confirmée par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kikwit.