Attaque de la résidence de Kabila, les familles des victimes réclament les corps de leurs proches

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Une semaine après l’attaque de la résidence du chef de l’Etat à Gombe ainsi que du camp Kokolo à Kinshasa, les familles des militaires, morts au cours de ces affrontements, réclament les corps de leurs proches. Le porte-parole du gouvernement indique que les corps pourront être restitués après les enquêtes en cours.

« Je demande au gouvernement de nous donner des nouvelles de notre frère qui est tombé sous des coups de balles le dimanche passé. On n’a pas encore vu son corps et on ne pas faire son deuil. Sa femme et ses enfants sont maintenant menacés de quitter le camp militaire. Nous voulons aussi que le gouvernement nous indemnise parce qu’il est mort dans son travail », proteste une femme qui déclare avoir perdu un membre de sa famille au cours de cette attaque.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende se veut rassurant.

Selon lui, les corps des victimes font actuellement l’objet d’enquête, a indiqué Lambert Mende.

Lambert Mende, Ministre de l'information et porte parole du gouvernementLambert Mende, Ministre de l’information et porte parole du gouvernement

Lambert Mende, Ministre de l'information et porte parole du gouvernement

« Une enquête a été ouverte à l’auditorat militaire des FARDC. Dans des cas de ce type, les corps des victimes font partie du dossier judiciaire. Seul l’auditeur militaire peut nous donner le moment où il peut remettre les corps aux familles », a-t-il déclaré.

C’est aussi à l’issue de cette enquête que seront déterminées les réparations auxquelles pourront avoir droit les parents des personnes tombées au cours de cette attaque, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Dimanche 27 février en début d’après-midi, des coups de feu avaient été entendus dans les environs de la résidence du président Kabila, dans la commune de la Gombe.

Six assaillants avaient péri au cours de cette de la riposte qui s’en est suivie. « Un acte terroriste », selon Lambert Mende.

Des dizaines de personnes ont été interpellées pour cause d’enquête.

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