Bukavu: trois officiers des FARDC écopent de 15 ans de prison pour viols et crimes contre l’humanité

Vue panoramique de Bukavu, 2004.Vue panoramique de Bukavu, 2004.

Vue panoramique de Bukavu, 2004.

Onze militaires FARDC étaient poursuivis pour crimes contre l’humanité, viols, pillages et destruction méchante à Kalehe. Le verdict de la cour militaire de Bukavu qui a siégé en chambre foraine est tombé mercredi. Trois officiers écopent de 15 ans de prison ferme. Huit autres militaires, en cavale, écopent d’une peine de prison à perpétuité.

Les condamnés à 15 ans de prison sont un lieutenant-colonel, un major et un capitaine. Ces derniers sont également astreints au paiement des dommages et intérêts au bénéfice des victimes des viols et des pillages.

Les huit prévenus en fuite condamnés à perpétuité devront  également payer des dommages-intérêts au bénéfice des victimes des viols et des pillages.

Les faits qui leur sont reprochés remontent à septembre 2009. Ils ont été reconnus coupables des actes de pillages et de viols collectifs d’une vingtaine de femmes, d’enlèvement d’un enfant de quatre mois et de destruction de deux écoles dans le village de Katasomwa, à cette date.

La cour militaire a aussi établi la responsabilité de l’Etat congolais astreint de ce fait également au paiement conjointement avec les onze condamnés de ces dommages et intérêts. Selon le 1er président de la juridiction, la cour militaire de Bukavu s’est référée, dans ce dossier, aux statuts de Rome en ce qui concerne les infractions qualifiées de crimes conte l’humanité.

Le procès a été organisé avec l’appui de la Monusco, du PNUD et de l’ONG Avocats sans frontières.

Les condamnés présents à cette audience ont été conduits à la prison centrale de Bukavu