La plupart des villages et cités des districts de Haut et Bas-Uélé en proie aux attaques de la rébellion ougandaise de la Lra ressemblent aux villes fantômes, a constaté radiookapi.net, le mercredi 9 mars. Les activités tournent au ralenti et les populations locales traumatisées sont toujours aux aguets. Ces territoires ne sont pas encore sortis de cette guerre que lui imposent les hommes de Joseph Khony.
Une équipe d’investigation et de sécurisation de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a séjourné, du mardi 1er au mercredi 9 mars, dans cette zone pour tenter de rassurer la population.
Cette délégation, composée de civils et militaires, a parcouru près de mille kilomètres dans la zone en proie aux menaces de la LRA. Plus de la moitié de ce parcours a été effectué par voie terrestre.
De Dungu centre, dans le Haut Uélé, à la localité de Banda, dans le Bas Uélé, en passant par Ngilima, Doruma, Naparka, Bangadi et Bamangana c’est la désolation qui s’affichait sur les visages des civils congolais.
La plupart des villages sont soit déserts soit déplacés; leurs habitants s’étant retranchés en brousse, par crainte des attaques armées.
A Bamangana, à 60 kilomètres de Doruma, par exemple, ce sont des chiens et quelques animaux sauvages qui ont accueilli la délégation. Ici, des enfants et des femmes ont été enlevés par la LRA.
Les écoles ne fonctionnent donc plus normalement dans les cités visitées. Ce qui inquiète les parents, qui s’interrogent sur l’avenir des Uélés.