Sud-Ubangi: des milliers d’enfants non vaccinés depuis deux ans

Les enfants âgés de zéro à cinq ans dans les zones de santé touchées par l’insurrection dans le Sud-Ubangi (Equateur) à partir de novembre 2009 n’ont reçu aucune dose de vaccin contre notamment la polio, la rougeole et le tétanos néo-natal. Leurs parents sont inquiets de cette situation. Radio Okapi a recueilli leurs témoignages mardi.

Le Programme élargi de vaccination (Pev) promet de saisir l’OMS pour  y organiser des campagnes spéciales de vaccination au mois d’avril.

L’insécurité due à l’insurrection partie de la localité de Dongo en novembre 2009 n’a pas permis d’organiser des campagnes de vaccination dans plusieurs zones de santé du Sud-Ubangi, a reconnu le médecin chef d’antenne du Pev/Sud-Ubangi, le docteur Christian Etoza.

Les populations étaient dispersées et les vaccinateurs ne pouvaient pas les attendre.

Il se dit rassurant quant à la tenue d’une campagne de vaccination à partir d’avril:

«Nous nous engageons, à travers le projet en cours de rédaction à organiser ce que nous appelons ‘les activités vaccinales intensifiées’ dans les zones de santé qui ont été secouées par ces événements malheureux.»

Ces activités vaccinales intensifiées prévues en trois passages, a-t-il précisé, vont couvrir tous les enfants qui sont rentrés dans leurs milieux de vie ou ceux qui y étaient déjà, mais qui n’avaient pas été vaccinés.

Elles pourraient même s’étendre à d’autres maladies évitables par la vaccination, a poursuivi le docteur Christian Etoza.

Des disputes sur la gestion des étangs piscicoles entre les communautés des Enyele et des Monzaya ont servi de prétexte à l’insurrection en novembre 2009 à Dongo. Celle-ci a entraîné des milliers des déplacés internes et des réfugiés au Congo-Brazzaville.

Près 80% de la population qui avait fui le conflit ont regagné Dongo et les localités environnantes, ont estimé, début mars 2011, les autorités locales et des sources indépendantes.