Kalemie: pas d’assistance humanitaire pour les déplacés de Lukwangulo


Type de huttes en pailles au Camp des déplacés de Lukwangulo (Photo)

Plus de sept cents familles de déplacés vivent dans des huttes en pailles, dans un camp, à Lukwangulo, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Kalemie, au Katanga. Ces familles vivent sans assistance humanitaire depuis l’ouverture de ce camp en novembre 2 010.

Cette population comprend, notamment, 2 600 enfants dont 1 300 filles.

Ces enfants et leurs parents ont fui, pour la plupart, les exactions des FDLR au Nord-Katanga, dans leurs villages respectifs, selon les sources.

Parmi ces villages, Kagoma, Kalusu, Kanja, Kilwe, Lumandjwe et Matete.

Ces localités, minières et agricoles, sont jusqu’à ce jour le théâtre des affrontements entre FARDC et FDLR.

Depuis leur arrivée au camp Lukwangulo, ces déplacés n’ont bénéficié d’aucune assistance, en dehors des soins médicaux fournis par MSF.

Au camp Lukwangulo, l’eau potable manque et les enfants ne fréquentent pas l’école.

A ces problèmes s’ajoutent les difficultés de se nourrir.

«Nous nous occupons de nous-mêmes en travaillant chez des tiers pour avoir de quoi manqer »,  se plaint Assani Butama, secrétaire exécutif du comité de ces déplacés.

Deux enfants sont nés dernièrement dans ce camp.

Leur mère,  Mme Nyota Bukuku raconte son martyre:
«J’ai fait une couche difficile, vraiment difficile, sans accoucheuse. Dieu m’a beaucoup aidée, seule alors seule.»

Une autre femme, Mme Riziki Richarde, dans le même camp, a été sauvée d’une menace d’avortement grâce à une intervention de MSF.

«Je suis enceinte de cinq mois. J’ai beaucoup saigné à cause des travaux. Je ne sais pas si j’aurai cet enfant», se plaint-elle.