La commission parlementaire provinciale qui traite la question des retournés hutus et tutsi à Luofu, au sud du territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu, a clôturé le lundi 18 avril des consultations avec la population locale. A l’issue de deux jours de travail, elle a recueilli différentes propositions dont la fin des mouvements de retour des populations déplacées et l’identification des retournés déjà sur place à Luofu.
L’identification sera faite par les chefs coutumiers, notables et chefs terriens en collaboration avec les services publics de Lubero. Cette identification permettra aux retournés de retrouver leurs chefs terriens en vue de solliciter à nouveau des terres cultivables en location.
Ils sont au total 388 retournés sur place à Luofu qui vivent dans des conditions difficiles. Ils y retournent depuis janvier dernier en différentes vagues.
Les consultations effectuées par la commission parlementaire ont donc permis aux différentes parties d’avoir la lumière sur l’identité et les attentes des retournés.
Il s’agit, en effet, des familles qui exploitaient champs en location ; et au milieu des années 90 elles ont fui les conflits armés vers le territoire de Masisi notamment.
A ce jour elles rentrent dans le Lubero négocier à nouveau avec les chefs terriens pour qu’ils leur donnent des espaces où cultiver.
A la fin des consultations des députés, le mwami Situka de la chefferie des batangi s’est dit satisfait. Il a déclaré:
« La question est bien comprise, et nous n’avons plus d’inquiétude. Vous avez suivi (dans des discussions) que nous sommes un peuple hospitalier. Nous sommes des parents de toutes les familles et nous ne discriminons personne. »
La commission parlementaire entend poursuivre avec des consultations dans les zones d’où sont venues les retournés avant de faire rapport à l’assemblée provinciale.
